Cette semaine, nous plongeons profondément dans le fond et le contexte de l’OMI 2020 pour mettre le plafonnement des émissions de soufre à 0,5 % dans un contexte plus large, et débattre des répercussions économiques et environnementales de son imposition de façon plus détaillée, alors que nous entrons dans le dernier trimestre de 2019.
Si vous avez manqué notre premier article de cette série, cliquez ici pour en savoir plus sur le prochain plafond des émissions de soufre fixé par l’OMI.
L’OMI 2020 reflète les efforts déployés à l’échelle internationale par l’industrie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et leurs répercussions sur l’environnement et les changements climatiques.
Un examen de l’industrie mondiale du transport maritime met en évidence d’une façon particulièrement nette les conséquences de la limitation des émissions à un plafond de 0,5 %.
L’OMI, ou l’Organisation maritime internationale, est l’organisme des Nations Unies chargé d’assurer une industrie du transport maritime propre, sécuritaire, sûre et efficace à l’échelle planétaire.Imposée par l’OMI, la réglementation OMI 2020 est un nouveau plafond global des émissions de soufre limité à 0,5 % qui entrera en vigueur dans le monde entier à partir du 1er janvier 2020.
Les rapports et les écrits de cet été spéculaient sur la possibilité d’un allègement de la crise de capacité puisque les sociétés de transport maritime vont retirer les navires du service pour installer des épurateurs, vider leurs réservoirs de carburant à 3,5 % de soufre, et/ou modifier leur itinéraire en fonction des coûts des carburants.La crise de capacité a également été attendue en raison des importateurs accumulant les stocks avant l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation le 1er janvier.
À ce jour, les avis des chefs de file de l’industrie varient considérablement.Alors que certains experts prédisent encore l’entassement de stocks et des problèmes de capacité, d’autres disent le contraire.
Ce qui semble certain, c’est que l’OMI 2020 entraînera des répercussions financières pour l’industrie du transport maritime :
Une partie des coûts encourus par les armateurs est allouée au soutien des efforts et mesures visant à réduire l’impact des émissions de soufre sur le changement climatique.Étant donné le peu de visibilité sur l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation sur les marchés des carburants des navires après le 1er janvier, une estimation exacte de ses répercussions financières par EVP (équivalent vingt pieds) est compliquée.
Les estimations provenant de diverses sources sont relativement similaires, certaines suggérant 160 USD par EVP, certaines estimant à 153 USD par EVP en fonction du commerce, et d’autres présentant une fourchette de coûts en hausse allant de 80 USD à 150 USD qui seront répercutés sur les expéditeurs.
Avec les prix des carburants qui devraient être 1,5 à 2 fois plus élevés, ou avec les investissements importants qui seront financés, il semble évident que les sociétés de transport maritime ne seront pas en mesure de compenser le coût supplémentaire occasionné par l’OMI 2020.Les coûts en hausse seront répercutés sur les importateurs.
Le marché du transport des marchandises va retrouver un nouvel équilibre intégrant les nouveaux coûts des carburants.Nous surveillons le marché des carburants et celui des carburants à basse teneur en soufre et nous vous tiendrons au courant des changements dès qu’ils se produisent.
Et maintenant, c’est le moment de vous annoncer une bonne nouvelle : la nouvelle limite de 0,5 % imposée par l’OMI entraînera une réduction de plus de 80 % des émissions de soufre.
Ce plafond n’est qu’un élément d’une initiative plus vaste et à long terme visant à réduire les émissions de soufre.La limite actuelle de 3,5 % est le résultat d’une diminution de 4,5 % qui a été imposée en 2012.Une autre diminution des émissions de soufre (à 0,1 %) devrait être progressivement appliquée au cours des prochaines années.
De même, les émissions d’oxydes d’azote sont actuellement réglementées sur les navires nord-américains construits après 2015, qui seront suivis par les navires des pays de l’Europe du Nord et par d’autres au cours des 5 à 10 prochaines années.En outre, en avril 2018, l’OMI a adopté une feuille de route pour les émissions de CO2 visant une réduction de 50 % (ou plus) d’ici 2050.
L’OMI 2020 s’inscrit dans un mouvement mondial pour un transport plus écologique.Et ce n’est pas sans précédent.
En 1990, les États-Unis ont adopté le Clean Air Act (la Loi sur la qualité de l’air), qui a appelé à l’élimination complète du plomb de l’essence.Il a accordé à l’industrie des années pour mettre en œuvre cette élimination et s’y adapter.Aujourd’hui, nous ne voyons plus les options de carburant avec et sans plomb.
Ainsi, même si l’incertitude et l’augmentation des coûts de l’OMI 2020 se profilent et les impacts à court terme se feront sentir, il viendra un moment où nous aurons oublié que le carburant à haute teneur en soufre était une norme de l’industrie.
L’OMI 2020 représente un changement et comme a dit le philosophe grec Héraclite :« Rien n’est permanent, sauf le changement ».
Plus vous serez préparé à faire face à l’inconnu et aux perturbations potentielles entraînées par ce changement, plus la transition se fera en douceur.Au cours de nos 60 ans d’expérience dans l’industrie, Cole a connu des changements importants comme celui-ci.
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