Le trafic ferroviaire de marchandises canadien pourrait s’arrêter en mai, avec la possibilité imminente d’une grève d’environ 3 300 travailleurs du Canadien Pacifique à Kansas City (CPKC) et de 6 000 autres chez son rival le Canadien National (CN). Continuez à lire pour en savoir plus. Le CPKC et le CN ont lancé le processus de négociation d’une nouvelle convention collective pour les conducteurs de train, les ingénieurs et les ouvriers de triage en février dernier. Cependant, les négociations entre les syndicats et la direction des chemins de fer n’ont pas abouti à un accord, ce qui a conduit à des discussions en cours avec les conciliateurs fédéraux depuis le 1er mars.
Plus tôt ce mois-ci, les dirigeants de la Conférence ferroviaire des Teamsters Canada (CFTC) ont annoncé à leurs membres qu’un vote de grève aurait lieu du 8 avril au 1er mai. Si le vote est favorable à son autorisation, une grève ou un lock-out aura lieu dès le 22 mai. Le pays retient désormais son souffle à l’approche de la date limite des négociations.
La CFTC a soulevé des préoccupations en matière de sécurité, alléguant que le CPKC et le CN visent à éliminer des dispositions essentielles en matière de sécurité de leurs conventions collectives. Toutefois, le chef de l’exploitation du réseau du CN, Patrick Whitehead, a réfuté ces affirmations, affirmant qu’elles étaient inexactes.
Le directeur général du CPKC, Keith Creel, a souligné la nécessité de se préparer au pire tout en espérant le meilleur, affirmant qu’il y a eu peu de changements de position au cours des négociations.
Le paysage canadien du transport de marchandises pourrait être encore plus compliqué en raison des tensions persistantes entre les employeurs du port de Montréal et les dockers. En mars, les sociétés de fret ont commencé un réacheminement loin de Montréal en cas de grève portuaire.
Le CN et le CPKC ont proposé des changements importants aux horaires traditionnels de rémunération et de travail des équipes de train et de locomotive. Les changements proposés comprennent le remplacement du système de rémunération au kilométrage par un salaire horaire et en mettant en œuvre des horaires de travail prévisibles, y compris des jours de congé prévus, pour se conformer aux exigences des Règles de service et de période de repos de Transports Canada introduites l’année dernière.
Le CN a proposé une nouvelle structure de salaire horaire qui augmenterait la rémunération des ingénieurs de 15,5 % en moyenne et offrirait un salaire annuel minimum garanti. De plus, selon la proposition du CN, les horaires des équipes de train comporteraient deux ou trois jours de congé consécutifs.
De même, le CPKC a présenté deux options pour le renouvellement des contrats.
La première option vise à offrir des augmentations de salaire substantielles et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée en proposant des jours de congé programmés et prévisibles grâce à un système simplifié. Le CPKC décrit cette offre comme un modèle de rémunération au temps progressif et moderne, conçu pour améliorer les avantages sociaux des employés.
La deuxième option maintient des augmentations salariales compétitives alignées sur les accords récents et préserve les règles de travail existantes dans le nouveau cadre réglementaire de Transports Canada pour le repos. La proposition du CPKC ajuste la disposition relative aux déplacements du personnel des trains tout en maintenant le statu quo.
Ces propositions reflètent les efforts continus du CN et du CPKC pour répondre aux besoins et aux préférences de leurs employés tout en s’adaptant aux changements réglementaires et aux normes de l’industrie.
Les négociations en cours soulignent l’importance de parvenir à un accord mutuellement avantageux pour répondre aux préoccupations de toutes les parties concernées.
On ne sait toujours pas si une grève ou un lock-out aura lieu, ce qui pourrait affecter des milliers d’importateurs canadiens et devenir une préoccupation pour le paysage canadien du transport de marchandises et pour l’économie canadienne dans son ensemble.
Dans une mise à jour, le CN a exprimé son engagement à parvenir à une entente négociée pendant la période de conciliation, soulignant son objectif de bénéficier aux employés, aux clients et à l’économie. Le CN a également réitéré son engagement à moderniser les contrats afin d’assurer la satisfaction des employés en matière de rémunération financière et d’équilibre travail-vie personnelle.
Chez Cole International, nous suivons la situation et vous tiendrons informés au fur et à mesure de son évolution. Si vous avez besoin de discuter de vos options d’expédition de fret, veuillez contacter l’un de nos professionnels en commerce.