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L'ASFC propose des modifications radicales à l'évaluation en douane des importations canadiennes

L'ASFC propose des modifications radicales à l'évaluation en douane des importations canadiennes
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L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a annoncé une série de modifications proposées au Règlement sur la détermination de la valeur en douane. Ces modifications à l’évaluation en douane pourraient modifier considérablement la manière dont la valeur en douane (VD) des marchandises importées sera déterminée au Canada.

Les changements proposés visent à redéfinir les termes et concepts clés essentiels au calcul de la valeur des importations. Les inégalités perçues entre les importateurs résidents et non-résidents sont à l’origine de ces modifications proposées, malgré les conséquences négatives potentielles pour les importateurs canadiens.

Principaux changements apportés aux modifications de la valeur en douane des marchandises importées

L’un des changements les plus importants proposés par l’ASFC concerne la définition de « vendu pour exportation au Canada ». La modification de cette définition entraînera un changement important dans l’évaluation et l’origine des marchandises importées au Canada. Avant l’amendement proposé, le concept de « vendu pour exportation au Canada » était au cœur d’une décision de la Cour suprême du Canada concernant le commerce transfrontalier entre Mattel Canada et Mattel États-Unis.

Dans ce cas, bien que les marchandises proviennent d’un fabricant étranger, Mattel estimait que les États-Unis devaient être considérés comme le pays d’origine de l’importation. Essentiellement, Mattel U.S. a transmis le titre de propriété des marchandises à Mattel Canada, de sorte que la société a fait valoir que l'évaluation et les droits devraient refléter les États-Unis comme pays d'origine des importations.Janvier 29, 2025

L’ASFC propose désormais de passer à une approche de « dernière vente », où la valeur d’importation serait basée sur l’accord final qui a payé les marchandises importées au Canada, peu importe si la vente a eu lieu avant ou après l’importation.

De plus, l’ASFC prévoit modifier la définition d’« acheteur au Canada ». Une nouvelle définition proposée supprimerait les exigences de résidence et d’établissement stable, se concentrant plutôt sur l’entreprise qui achète les marchandises en vertu de l’accord concerné, quel que soit son statut d’importateur. Il s’agit d’un autre changement qui modifierait fondamentalement la manière dont la valeur en douane (VD) est calculée, en particulier pour les importateurs non-résidents (INR) qui ont historiquement utilisé leurs prix d’achat comme base pour la VD.

Pourquoi l’ASFC propose-t-elle ces changements à l’évaluation?

L’ASFC soutient que ces modifications sont nécessaires pour combler une lacune réglementaire que certains INR ont exploitée pour déclarer des VFD inférieurs, ce qui a entraîné des droits d’importation inférieurs par rapport aux importateurs résidents. En passant à une méthode d'évaluation de la « dernière vente » et en redéfinissant l'« acheteur au Canada », l'ASFC vise à uniformiser les règles du jeu entre les résidents et les importateurs non-résidents et de veiller à ce que le montant correct des recettes provenant des droits d’importation soit collecté.

Les changements proposés ont suscité un débat important au sein de la communauté des importateurs. Au cours de la période de consultation, l’ASFC a reçu des commentaires d’entreprises, de groupes industriels, de particuliers et d’intervenants anonymes. Plusieurs ont appuyé les intentions de l’ASFC, mais de sérieuses inquiétudes ont été exprimées quant aux conséquences imprévues potentielles. L’évolution de la réglementation pourrait avoir un impact significatif sur la productivité des entreprises .

La principale préoccupation soulevée par les parties prenantes est que la proposition pourrait conduire par inadvertance à ce que les ventes nationales soient utilisées pour déterminer la VD. Cela pourrait entraîner des conséquences imprévues, telles que :

  • Incertitude et coûts commerciaux accrus pour les importateurs
  • Potentiel décalage avec l’Accord sur l’évaluation en douane
  • La nécessité de divulguer des informations confidentielles pour la tarification
  • Inflation plus élevée pour les importations au Canada en raison d’une VD plus élevée

Les commentaires de certains intervenants ont porté sur la nécessité pour l’ASFC de clarifier le libellé de toute modification afin de garantir que les objectifs soient atteints sans avoir d’impact négatif sur les importateurs résidents canadiens.

Impact possible de la proposition de l’ASFC sur les importateurs

L’impact de ces modifications proposées pourrait être particulièrement important pour les importateurs canadiens. Si les modifications sont mises en œuvre telles qu’elles sont actuellement rédigées, les entreprises qui importent des biens pour les revendre au Canada pourraient être confrontées à des obligations plus élevées en matière de droits d’importation et de taxe sur les produits et services (TPS).

Cela pourrait se produire parce que la VD passerait du prix d’achat auprès des fournisseurs étrangers au prix de vente aux clients et aux commerçants canadiens. Pour les détaillants en ligne et les entreprises multicanaux, les modifications proposées pourraient entraîner une augmentation considérable du coût d’importation des marchandises.

Une augmentation potentielle des frais de distribution variables pour les importations pourrait créer un effet d’entraînement tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Des droits de douane plus élevés pourraient être répercutés sur les consommateurs sous forme de coût supplémentaire, contribuant ainsi aux pressions inflationnistes. Les importateurs canadiens devront probablement ajuster leurs stratégies de prix ou renégocier les accords avec leurs fournisseurs pour atténuer l’impact financier des changements d’évaluation.

L’ASFC répond aux commentaires et décrit les prochaines étapes

En réponse aux commentaires, l’ASFC a déclaré que l’objectif de la politique n’est pas fondé sur les ventes intérieures entre un importateur résident canadien et un client canadien. L’accent est plutôt mis sur la dernière vente de la chaîne d’approvisionnement qui déclenche l’importation de marchandises au Canada. L’ASFC a reconnu l’importance d’un langage réglementaire clair et précis et a confirmé que des modifications à la proposition sont envisagées pour répondre aux préoccupations des intervenants.

À la suite de la mise en œuvre des modifications, l’ASFC prévoit publier des mises à jour de ses politiques afin de fournir des éclaircissements supplémentaires. Ces mises à jour seront rendues publiques sur le site Web de l’ASFC, garantissant ainsi que la communauté des importateurs dispose des conseils nécessaires pour s’y retrouver dans la nouvelle réglementation.

Les importateurs s’adaptent pour prospérer en période de changement

Les modifications proposées au Règlement sur la valeur en douane représentent un changement réglementaire important dans la façon dont l’ASFC détermine la valeur en douane des marchandises importées. Bien que l’intention de l’ASFC soit de créer une approche plus juste et plus cohérente en matière de VD, le risque de conséquences imprévues a suscité des inquiétudes parmi les intervenants. Les importateurs canadiens, en particulier, pourraient être confrontés à des coûts accrus et à des défis opérationnels en raison de ces changements.

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