Le CDC assouplit les exigences relatives à l‘importation de chiens en provenance de pays à faible risque
Les chiens entrant aux États-Unis en provenance de pays à haut risque qui n’ont pas été vaccinés contre la rage au cours des six derniers mois se verront refuser l’entrée.
Les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont annoncé lundi dernier que certaines des exigences récemment établies en matière d‘importation de chiens avaient été assouplies pour les chiens entrant aux États-Unis, en provenance de pays à faible risque.
Ce changement de politique, qui entrera en vigueur le 1er août, répond à la pression publique importante de diverses parties prenantes, notamment des sénateurs américains, des représentants du gouvernement canadien et des groupes de défense des animaux.
En vertu de la réglementation révisée, les chiens qui ont séjourné dans des pays exempts de rage ou à faible risque au cours des six derniers mois seront autorisés à entrer aux États-Unis, à condition qu‘ils semblent en bonne santé et qu‘ils disposent d‘un formulaire d‘importation de chien dûment rempli.
Il s‘agit d‘un assouplissement important par rapport à l‘annonce faite en mai par le CDC, qui exigeait que tous les chiens entrant aux États-Unis en provenance d‘autres pays soient âgés d‘au moins six mois, munis d‘une puce électronique et d‘un formulaire d‘importation dûment rempli.
Le CDC maintient des réglementations strictes pour les chiens provenant de pays à haut risque. Ces chiens ne seront pas autorisés à entrer aux États-Unis à moins d’avoir été vaccinés contre la rage au cours des six derniers mois. Cette mesure garantit que les États-Unis continuent de protéger leur statut de pays exempts de rage tout en répondant aux besoins des importations à faible risque.
Réactions critiques à l‘égard des nouvelles règles d‘importation
Les réglementations initiales ont fait l‘objet de vives critiques parce qu‘elles risquaient de compliquer l‘accès aux soins vétérinaires pour les habitants des villes frontalières entre les États-Unis et le Canada.
Cette mesure nuit également à une source vitale de compagnie pour les camionneurs transfrontaliers. Selon l‘Alliance canadienne du camionnage, environ 20 % des camionneurs voyagent avec leurs chiens, ces compagnons sont indispensables à leur bien-être et à leur santé mentale.
La société de prévention pour la protection des animaux et de l‘environnement aux États-Unis s‘est opposée à ces nouvelles exigences et a déclaré qu‘elles s‘appliquaient à tous les chiens importés de tout pays étranger, sans faire de distinction entre les chiens importés à des fins commerciales et les animaux de compagnie personnels. Cela crée des difficultés supplémentaires pour les groupes de sauvetage et les voyageurs internationaux accompagnés de leurs chiens.
Les dirigeants du Congrès américain ont également exprimé leurs inquiétudes quant à l’impact de ces changements. L‘Agence canadienne d‘inspection des aliments (ACIA) a travaillé en étroite collaboration avec le CDC pour rechercher des solutions, clarifier les nouvelles exigences en matière d‘importation de chiens et souligner les implications importantes pour les Canadiens et les Américains.
Réponse du Canada aux exigences strictes en matière d‘importation de chiens
Le 17 juin, Mark Holland, ministre canadien de la Santé, a publié un communiqué concernant les récents changements apportés aux exigences du CDC en matière d’importation de chiens pour les chiens entrant aux États-Unis en provenance du Canada.
M. Holland a indiqué que depuis l‘annonce du CDC le 8 mai 2024, les représentants canadiens, y compris le premier ministre et les membres du Parlement, se sont employés activement à répondre aux préoccupations de leurs homologues américains.
Bien que certains changements aient été apportés aux lignes directrices pour répondre aux besoins des Canadiens, le gouvernement du Canada s‘inquiète des éventuelles conséquences négatives des nouvelles exigences et réglementations en matière d‘importation de chiens. Le Canada, où la variante du virus de la rage transmise par les chiens (DMRVV) a été éliminée, bénéficie du même statut de pays exempt de rage que les États-Unis.
Malgré cela, les nouvelles réglementations du CDC imposeront une planification et des coûts supplémentaires aux Canadiens qui se rendent aux États-Unis avec leur chien et aux Américains qui reviennent du Canada.
Holland a déclaré que les nouvelles exigences en matière d‘importation de chiens pourraient avoir un impact sur les secteurs du tourisme et des transports, en particulier le camionnage, qui joue un rôle crucial dans les chaînes d‘approvisionnement entre le Canada et les États-Unis.
« Ces réglementations du CDC ont des conséquences considérables sur les personnes accompagnées de chiens d‘assistance qui ont besoin de ces animaux partout où elles voyagent », a déclaré M. Holland. Il a également souligné que les peuples autochtones qui traversent la frontière pour rejoindre leurs territoires traditionnels subiraient les conséquences de ces réglementations.
M. Holland a également dit qu‘il attendait la confirmation d‘un délai de grâce pendant les premiers mois, pendant lesquels les personnes qui ne se conforment pas à cette réglementation recevraient un avertissement plutôt que de se voir refuser l‘entrée.
Contexte des exigences du CDC (Centre pour le contrôle et la prévention des maladies)
En 2007, le Les États-Unis ont éradiqué la rage chez les chiens. Cependant, les chiens non vaccinés peuvent toujours être infectés par d’autres animaux et animaux sauvages, comme les renards, les chauves-souris, les ratons laveurs et les mouffettes.
En juin 2021, les États-Unis ont temporairement suspendu les importations de chiens en provenance de 113 pays à haut risque pendant au moins un an. Cette suspension concerne environ 100 000 chiens sur les un million arrivés aux États-Unis en provenance de ces pays chaque année.
Au cours de la période de suspension, le CDC a enregistré moins de cas de fraude, moins de chiens refusés et moins de chiens malades ou morts arrivant aux États-Unis.
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