Trump dévoile un « Plan juste et réciproque » pour réformer la politique commerciale des États-Unis
La décision d’imposer des droits de douane réciproques aux partenaires commerciaux internationaux reflète un engagement continu à donner la priorité aux États-Unis d’Amérique et à réajuster la dynamique du commerce mondial en faveur des États-Unis.
Le 13 février 2025, le président Donald J. Trump a signé un mémorandum présidentiel pour lancer le « Plan juste et réciproque » pour les partenaires commerciaux étrangers, dans le but de rétablir l’équité dans les relations commerciales des États-Unis et de lutter contre les pratiques commerciales non réciproques.
Selon un communiqué de la Maison Blanche, cette nouvelle stratégie cherchera à corriger les déséquilibres commerciaux de longue date, à donner la priorité aux travailleurs américains, à améliorer la compétitivité industrielle, à réduire le déficit commercial et à renforcer la sécurité économique et nationale.
Un rapport de 2019 a révélé que les exportateurs américains sont confrontés à des droits de douane plus de deux tiers du temps dans 132 pays et plus de 600 000 gammes de produits. Ce déséquilibre a conduit les États-Unis à enregistrer un déficit commercial annuel de biens depuis 1975, qui, rien qu’en 2024, a dépassé 1 000 milliards de dollars.
De plus, le secteur agricole a connu un déficit de 40 milliards de dollars en 2024 en raison de barrières non réciproques.
Au-delà des droits de douane, les entreprises américaines sont soumises à des taxes sur les services numériques dans des pays comme le Canada et la France, qui collectent individuellement plus de 500 millions de dollars par an auprès des entreprises américaines. Ces taxes non réciproques coûtent aux entreprises américaines plus de 2 milliards de dollars par an.
La Maison Blanche a souligné que le « Plan juste et réciproque » exige l’élaboration de mesures correctives pour « empêcher que les Américains soient exploités » et garantir que les relations commerciales des États-Unis soient équitables « dans tous les domaines ».
Le problème des pratiques commerciales non réciproques
Les États-Unis, connus pour leur économie ouverte, sont confrontés à des difficultés avec des partenaires commerciaux qui maintiennent des barrières restrictives contre les exportations américaines. Ce manque de réciprocité a contribué de manière significative aux déficits commerciaux annuels persistants.
Les importations d’éthanol en sont un exemple. Les États-Unis imposent un droit de douane modeste de 2,5 % sur les importations d’éthanol, tandis que le Brésil prélève un droit de douane de 18 % sur l’éthanol américain. Cette disparité a conduit les États-Unis à importer pour plus de 200 millions de dollars d’éthanol du Brésil en 2024, tandis que le Brésil n’en exporterait que 52 millions de dollars en retour.
De même, les États-Unis appliquent un droit de douane NPF moyen de 5 % sur les produits agricoles, tandis que l’Inde applique un droit de douane NPF moyen de 39 %. L’Inde impose également un droit de douane de 100 % sur les motos américaines, tandis que les États-Unis n’imposent que 2,4 % sur les motos indiennes.
Dans le secteur automobile, l’Union européenne maintient un droit de douane de 10 % sur les voitures importées, contre 2,5 % aux États-Unis.
En outre, l’UE autorise l’exportation sans restriction de coquillages vers les États-Unis, mais interdit les importations de coquillages en provenance de 48 États américains, malgré un engagement pris en 2020 d’accélérer les approbations. Cela a conduit les États-Unis à importer pour 274 millions de dollars de coquillages en provenance de l’UE en 2023, tout en n’exportant que 38 millions de dollars vers les marchés européens.
Le « Plan juste et réciproque » cible spécifiquement ces disparités et garantit que les industries américaines ne soient plus désavantagées par des droits de douane et des pratiques commerciales étrangères déloyales.
S’appuyer sur les réformes commerciales précédentes
Le « Plan juste et réciproque » n’est pas une initiative isolée.
Il s’appuie sur les efforts antérieurs du président Trump, notamment le remplacement de l’ALENA par l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) au cours de son premier mandat, l’imposition de droits de douane pour protéger les intérêts de sécurité nationale dans les industries de l’acier et de l’aluminium, et la prise de mesures contre les violations de la propriété intellectuelle par la Chine.
Récemment, le président Trump a également utilisé les droits de douane comme levier pour inciter le Canada et le Mexique à mettre en œuvre les changements nécessaires aux frontières nord et sud pour améliorer la sécurité des citoyens américains.
Si vous importez des marchandises aux États-Unis, veuillez contacter l’un de nos professionnels du commerce pour discuter de l’impact potentiel des nouveaux droits de douane sur votre entreprise.

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