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ALÉNA. Qui a gagné?Qui a perdu?

 
*L’ACEUM a remplacé l’ALENA le 1er juillet 2020. Lire plus...
 
L’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain) est entré en vigueur le 1er janvier 1994. S’appuyant sur l’entente de libre-échange entre le Canada et les États-Unis de 1988, il a créé la plus grande région de libre-échange au monde.
 
Il promettait un accès aux marchés sans précédent partout en Amérique du Nord et un échange libre et ouvert entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
 
Aujourd’hui, 23 années plus tard, l’administration Trump a clairement indiqué son désir de renégocier l’ALÉNA… Les trois parties prenantes sont maintenant en pourparlers à cette fin.
 
Quel a été l’effet général de l’ALÉNA?
 
Très tôt, on espérait que l’accord mènerait à des milliers de nouveaux emplois, un échange plus facile, une réduction de l’écart de revenus et une plus grande prospérité (surtout pour le Mexique).En même temps, les opposants s’inquiétaient que l’accord entraînerait de nombreuses pertes d’emploi pour les deux pays plus riches, alors que les entreprises cherchaient à utiliser les coûts et les salaires plus faibles du Mexique.
 
En réalité, l’ALÉNA n’a entraîné ni les nombreuses pertes d’emploi dont craignaient les détracteurs ni les importants gains économiques prédits par ceux qui l’appuyaient.
Mais les répercussions de l’ALÉNA sont difficiles à isoler et à mesurer. Les tendances relatives à l’échange et à l’investissement sont influencées par des variables à l’extérieur de la portée de l’accord, comme les tendances économiques mondiales, l’inflation et les fluctuations monétaires.
 
Un avantage clair pour l’économie et les entreprises nord-américaines a été la création d’une chaîne d’approvisionnement harmonisée pour plusieurs marchandises.Les intrants en composants et main-d’œuvre pour plusieurs marchandises (l’industrie automobile étant un excellent exemple) traversent plusieurs frontières, dans les deux directions, en route vers le marché, permettant aux industries d’augmenter l’efficacité et de réduire les coûts.
 
Y a-t-il des gagnants et des perdants dans cet accord?
 
Regardons la façon dont chacun des pays de l’ALÉNA s’en est tiré depuis l’entrée en vigueur de l’accord.
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MEXIQUE
 
Le bon :
 
  • L’emploi global a augmenté.
  • La part du Mexique du marché des États-Unis a plus que doublé, de 5 % en 1988 à 13 % l’année passée
  • Les grandes exploitations agricoles qui dépendent des exportations ont tiré des profits.
  • Plusieurs villes au centre du Mexique ont vu l’émergence d’une classe moyenne prospère, grâce à la croissance des emplois de fabrication.
Le moins bon :
 
  • Le secteur agricole à petite échelle a diminué de façon substantielle.
  • Les prix de certaines denrées, comme le maïs, ont augmenté de façon substantielle.
  • De nombreux nouveaux emplois sont des emplois en usine à faible rémunération, dans des secteurs dominés par d’importantes sociétés américaines, avec peu de sécurité d’emploi ou de possibilité d’avancement.
  • Le plus bas de l’échelle salariale ne s’est pas beaucoup amélioré : les Mexicains pauvres demeurent pauvres
Ce qu’ils recherchent :si l’ALÉNA est rouvert, le Mexique cherchera probablement des modifications dans les secteurs de la sécurité, de la lutte antidrogue et de la migration.Le Mexique a indiqué qu’il pourrait se retirer complètement de l’accord si les nouvelles conditions ne sont pas jugées favorables.
 
États-Unis
 
Le bon :
 
  • L’effet global de l’ALÉNA sur l’économie américaine a été modestement positif : le commerce avec le Mexique et le Canada réunis représente maintenant environ 5 % de l’activité économique américaine.
  • Le prix des produits frais américains est toujours bas, grâce en grande partie à la main-d’œuvre immigrante mexicaine (légale et autre).
  • L’augmentation des importations mexicaines aux États-Unis a réduit le prix de certains biens de consommation.
Le moins bon :
 
  • Les États-Unis ont perdu des emplois de fabrication à des marchés à plus faibles coûts (oui, le Mexique, mais aussi la Chine et d’autres)… Cependant, cette tendance était déjà en cours avant l’ALÉNA et est principalement attribuée aux avances en technologie et en automatisation, plutôt qu’à l’accord lui-même.
  • Les Américains n’en raffolent pas :selon un récent sondage par le Globe and Mail, seulement environ la moitié des Américains croient que l’ALÉNA a été bénéfique pour leur pays.
canada
 
Globalement, l’ALÉNA n’a été ni dévastateur ni transformationnel pour l’économie du Canada.Bien qu’il y ait eu des avantages, la sécurité frontalière américaine plus importante depuis le 11 septembre 2001 et l’émergence de nouveaux rivaux commerciaux ont affaibli certains des effets positifs du début de l’ALÉNA.
 
Le bon :
 
  • Les Canadiens l’aiment :Selon un sondage par le Globe and Mail, 74 % des Canadiens croient que l’ALÉNA a été bénéfique pour le pays
  • La part des marchandises canadiennes exportées aux États-Unis a augmenté d’environ 70 % en 1988, pour atteindre presque 90 % au début des années 2000 (et a baissé depuis à environ 75 % en raison de la diversification des marchés)
  • La productivité du travail a augmenté, surtout dans la fabrication et d’autres industries plus anciennes.
  • La vente de pétrole par le Canada aux États-Unis a augmenté de 527 % de 1993 à 2015; nous sommes devenus, et sommes restés, le plus important fournisseur de pétrole aux États-Unis depuis 2006
Le moins bon :
 
  • La part du Canada des marchés des États-Unis a diminué d’environ 19 % en 1988, à 13 % l’année passée. Le Canada est maintenant en deuxième place pour la fourniture d’importations aux États-Unis.
  • Le Canada a été perdant dans la majorité des litiges portant sur les investissements relatifs à l’ALÉNA avec les États-Unis.
  • Une grande partie de l’économie canadienne demeure essentiellement à l’extérieur de l’influence de l’ALÉNA, surtout l’agriculture et le bois.
  • Le Canada est frustré par la question du bois, où les États-Unis allèguent que les provinces subventionnent injustement les producteurs.
  • La majorité de la production de véhicules du Canada a été relocalisée dans le sud des États-Unis et au Mexique.
L’avenir…
 
Personne ne sait avec assurance ce que l’avenir nous réserve.Les trois signataires auront sûrement leurs vœux et priorités, mais la façon dont les nouvelles négociations se dérouleront est inconnue.
 
Surveillez notre blogue « ALÉNA : que se passe-t-il donc? » pour rester au courant de l’évolution de cette histoire.Et comme toujours, n’hésitez pas à envoyer un courriel à nos spécialistes en matière de libre-échange pour discuter des plus récents développements et pour vous assurer d’être prêt à profiter d’un ALÉNA restructuré.
 
Communiquez avec nous dès maintenant!
 
Informations fournies par :ALÉNA et Service de libre-échange - Cole International
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