Les grèves se poursuivent dans les ports canadiens, ce qui pourrait perturber le commerce avec les États-Unis
Alors que les négociations se poursuivent, les chaînes d’approvisionnement nord-américaines restent vulnérables aux conflits de travail prolongés dans les ports canadiens.
Les grèves ouvrières ont perturbé les plus grands ports à conteneurs du Canada, sur les côtes Est et Ouest, provoquant perturbations importantes du commerce à destination des États-Unis et suscite des inquiétudes dans les chaînes d’approvisionnement nord-américaines.
Les grèves dans les ports canadiens ont touché les ports de Vancouver, Prince Rupert et Montréal, qui traitent de grands volumes de marchandises conteneurisées destinées aux États-Unis.
Le commerce américain dépendant fortement de ces trois ports canadiens, les grèves menacent de prolonger les retards, d’augmenter les coûts et d’avoir un impact sur divers secteurs, en particulier à l’approche de la période de pointe des fêtes.
Octobre était déjà un mois difficile dans les ports nord-américains, alors que les tensions sociales s'accentuent au port de Montréal et que des grèves se produisent à Ports de la côte est et du golfe des États-Unis. Les perturbations se sont poursuivies jusqu’en novembre alors que les négociations se poursuivent.
Le gouvernement canadien est intervenu lors de précédentes grèves portuaires et les médiateurs fédéraux sont prêts à aider aux négociations. Le ministre canadien du Travail, Steven MacKinnon, a publiquement exhorté toutes les parties à parvenir à une résolution. Il a également souligné les enjeux économiques pour les entreprises, les travailleurs et les agriculteurs.
Ce n’est pas la première fois que les conflits de travail dans les ports canadiens ont un impact sur le commerce avec les États-Unis. En juillet 2023, une grève de 13 jours à Vancouver et à Prince Rupert a retardé le fret à destination des États-Unis pendant des mois. Les grèves actuelles pourraient avoir des répercussions similaires.
Les grèves dans les ports de la côte ouest interrompent les opérations à Vancouver et à Prince Rupert
La dernière vague de perturbations a débuté le 4 novembre, lorsque les membres de la section locale 514 du Syndicat international des débardeurs et magasiniers (ILWU) ont déclenché une grève dans les ports de Vancouver et de Prince Rupert.
En tant que ports les plus grands et les troisièmes plus grands du Canada, ces installations jouent un rôle important dans le transport de marchandises à travers la frontière vers les États-Unis. La Chambre de commerce du Grand Vancouver estime qu'environ 800 millions de dollars de flux commerciaux via ces ports de la côte ouest quotidiennement.
La grève de la section locale 514 de l’ILWU est une réponse à l’échec des négociations contractuelles avec la British Columbia Maritime Employers Association (BCMEA), qui représente les exploitants de terminaux.
Les membres du syndicat ont voté massivement en faveur d’une grève en septembre, après l’expiration de leur contrat le 31 mars 2023. Les principaux enjeux des négociations comprennent l’automatisation, la sécurité de l’emploi et les augmentations de salaire.
En réponse, la BCMEA a mis en place un lock-out des contremaîtres et des autres membres de la section locale 514 à compter du quart de travail de 16 h 30 le 4 novembre. Cela a accru les tensions et laissé les opérations portuaires paralysées.
Les perturbations se poursuivent sur la côte Est au port de Montréal
Sur la côte Est, le port de Montréal, le deuxième plus grand port du Canada, continue de faire face à des perturbations en raison d’une grève en cours des membres de la section locale 375 du SCFP.
À compter du 1er novembre, le Syndicat des débardeurs du port de Montréal, section locale 375 du SCFP, a mené une grève illimitée aux terminaux Viau et Maisonneuve du Port.
La proximité de Montréal avec les États-Unis en fait un port clé pour les importations à destination des États de l’Est et du Midwest.
Avec deux terminaux bloqués depuis fin octobre et 40 % du trafic de conteneurs de la côte Est passant par Montréal, la grève pose des défis importants pour les marchandises à destination des États-Unis.
Effets des grèves dans les ports canadiens sur le commerce avec les États-Unis
Les États-Unis comptent sur les ports canadiens comme point d’entrée essentiel pour les marchandises en provenance d’Asie. Selon les données du recensement américain, environ 572 millions de dollars de commerce conteneurisé arrive quotidiennement aux États-Unis en provenance du Canada.
De plus, selon le Département des transports des États-Unis, chemin de fer le commerce transfrontalier a représenté 14 % du total des échanges bilatéraux de 382,4 milliards de dollars entre les États-Unis et le Canada au cours du premier semestre de 2024.
Les ports de Vancouver et de Prince Rupert jouent un rôle essentiel dans le commerce ferroviaire transfrontalier, qui est principalement facilité par le Canadien Pacifique, Kansas City et le Canadien National.
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