Les États-Unis étendent l’interdiction des importations chinoises contre le travail forcé des Ouïghours
L’interdiction touche les importations en provenance d’entreprises prétendument liées au travail forcé ouïghour en Chine dans le cadre des efforts continus des États-Unis pour éradiquer le travail forcé des chaînes d’approvisionnement et faire respecter les droits du travail dans le monde.
Dans le cadre d’une nouvelle interdiction d’importations chinoises, les États-Unis ont élargi leur liste d’entreprises desquelles il est interdit d’importer des marchandises aux États-Unis en raison de leur implication présumée dans le travail forcé des Ouïghours en Chine, selon une annonce du DHS.
Cette action restreint l’entrée aux États-Unis de biens produits par des entreprises particulières en raison de leur implication dans des pratiques de travail forcé ciblant les minorités ouïghoures.
Les nouvelles entreprises interdites sont :
- Dongguan Oasis Shoes Co., un fabricant de chaussures
- Xinjiang Shenhuo Coal and Electricity Co., un fabricant d’aluminium électrolytique
- Shandong Meijia Group Co., un transformateur alimentaire (également connu sous le nom de Rizhao Meijia Group)
Ces trois entreprises rejoignent les nombreuses autres entreprises déjà inscrites sur la liste des entités de la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours (UFLPA), qui restreint l’importation de marchandises liées à ce que le gouvernement des États-Unis décrit comme un génocide contre les minorités dans la région occidentale du Xinjiang en Chine.
« Grâce à ces actions, le département de la Sécurité intérieure (DHS) des États-Unis se concentre davantage sur les produits de la mer, l’aluminium et les chaussures – des secteurs qui jouent un rôle important dans l’économie du Xinjiang – et veille à ce que les produits fabriqués dans le cadre du travail forcé soient exclus du marché états-unien », a déclaré le DHS.
La réponse de la Chine à l’interdiction d’importation
Des responsables états-uniens affirment que les autorités chinoises ont établi des camps de travail pour les Ouïghours et d’autres groupes minoritaires musulmans au Xinjiang, une affirmation démentie par Pékin.
En réponse à la dernière interdiction états-unienne, le porte-parole de l’ambassade de Chine, Liu Pengyu, a qualifié les allégations de travail forcé de « mensonge flagrant propagé par les forces anti-chinoises ainsi que d’outil permettant aux politiciens états-uniens de déstabiliser le Xinjiang et de contenir le développement de la Chine ».
Concernant la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours, Liu a ajouté : « Non seulement elle porte gravement atteinte aux droits de la personne des habitants du Xinjiang, mais elle déstabilise également les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, en plus de saboter les règles du commerce international. »
Alignement sur l’initiative mondiale de Biden en matière de droits du travail
Le dernier ajout à l’interdiction d’importations chinoises s’aligne sur le mémorandum concernant l’avancement de l’autonomisation des travailleurs, des droits et des normes de travail élevées à l’échelle mondiale que le président Biden a signé en novembre 2023.
Le mémorandum représente la première approche pangouvernementale visant à faire progresser les droits des travailleurs, qui guide les agences fédérales engagées à l’étranger dans la promotion des droits du travail reconnus à l’échelle internationale. Cela inclut le travail du DHS dans la mise en œuvre de l’UFLPA.
Ajouts antérieurs à l’interdiction d’importations chinoises
Ce n’est pas le premier ajout à la liste d’interdiction d’importations chinoises. En juin 2023, le FLETF, dirigé par le DHS, a ajouté deux autres sociétés chinoises, Xinjiang Zhongtai Chemical Co., Ltd. et Ninestar Corporation, ainsi que huit de ses filiales basées à Zhuhai, sur la liste des entités de l’UFLPA.
D’ailleurs, en mai 2024, 26 entreprises textiles basées en République populaire de Chine ont été ajoutés à la liste.
Le FLETF prend ces mesures dans le cadre de l’engagement des États-Unis à éradiquer le travail forcé de la chaîne d’approvisionnement états-unienne et à tenir pour responsables les responsables du génocide et des violations des droits de l’homme contre les Ouïghours et d’autres minorités religieuses et ethniques dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang.
« Le Forced Labor Enforcement Task Force (Groupe de travail sur le travail forcé, FLETF) continuera de tenir les entreprises responsables de la perpétuation des violations des droits de la personne au Xinjian », a déclaré Robert Silvers, président du FLETF et sous-secrétaire aux politiques.
« Le recours au travail forcé offense nos valeurs et porte atteinte aux entreprises ainsi qu’aux travailleurs états-uniens. Le travail forcé constitue un problème de conformité majeur, et les entreprises doivent connaître leurs chaînes d’approvisionnement. Le DHS et le FLETF maintiendront leur approche vigilante dans la mise en œuvre de la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours. »
Pour en savoir plus sur l’interdiction d’importations chinoises et comment elle pourrait affecter votre entreprise, veuillez contacter l’un de nos professionnels en commerce.
Articles les plus récents
- Le gouvernement canadien intervient dans les conflits de travail dans les ports pour sécuriser les échanges commerciaux
- L’ARC met à jour le cadre des droits d’accise sur les produits de vapotage au Canada
- Les grèves se poursuivent dans les ports canadiens, ce qui pourrait perturber le commerce avec les États-Unis
- Le CBP renforce les exigences en matière de description des marchandises pour toutes les expéditions à destination et en transit des États-Unis
- Le Canada annonce le processus de demande de remise de surtaxe sur les marchandises en provenance de Chine